Un an avant de disparaître, une femme d’Evolène raconte à son amie de la ville sa vie de paysanne de montagne dans le Valais d’avant le tourisme. Elle parle de la condition des femmes au début du siècle, du pouvoir des curés sur les âmes, des relations humaines et du travail quotidien, elle évoque le surnaturel qui nourrit les légendes. Par son refus de la soumission et de l’injustice, et par sa quête de ce qui élève l’homme, elle affirme une personnalité hors du commun. L’économie autarcique du village d’Evolène, ses traditions, ses joies, ses fêtes, les travaux des gens de la montagne, elle a vécu tout cela en profondeur, elle a vu venir la civilisation moderne, avec ses aspects positifs et destructeurs.